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  • TOUR TRIANGLE A COTE DE VANVES : LE CHANTIER VA DEMARRER

    Après des années de batailles politiques et de polémiques, des recours, une enquête du Parquet National Financier (PNF) pour «favoritisme» à la suite d’un rapport d’un rapport de la CRC en Juillet 2020, le groupe Unibail-Rodamco-Westfield (URW) a annoncé le lancement des travaux dans le XVe arrondissement, d’ici la fin de l’année, avec l’arrivée de l’assureur Axa comme partenaire financier. Le groupe qui a beaucoup souffert des fermetures de commerces liées à la crise du Covid-19,  avait jusqu’à la fin octobre pour signer le bail à construction, comme l’avait indiqué Emmanuel Grégoire 1er adjoint  lors du dernier conseil de Paris, faute de quoi le projet aurait été «remis en question». 

    Grâce au soutien d’Axa, ce projet à environ 700 M€, selon des estimations qui ont circulé dans la presse, n’était pas assuré de voir le jour. Le groupe URW a beaucoup souffert de la crise sanitaire et de la fermeture des commerces dits «non essentiels». Le chiffre d’affaires du groupe a dégringolé, avant une légère reprise au troisième trimestre 2021. Signée de l’agence d’architecture suisse Herzog et De Meuron, cette tour de 180 mètres de haut et 42 étages, lancée par Bertrand Delanoë en 2008,  sera érigée dans l’enceinte du Parc des expositions de la Porte de Versailles (XVe arr) le long du hall 1. Elle doit notamment héberger un hôtel quatre étoiles, plus de 2 000 m2 d’espace de travail partagé («coworking»), un centre de santé et un espace culturel. Les travaux, confiés à l’entreprise Besix, devraient durer jusqu’en 2026.

     «La Tour Triangle sera un atout pour le développement économique et le rayonnement de la capitale. Le projet générera pendant sa construction plus de 5.000 emplois directs et indirects» indique URW qui dit confirmer «son attachement à des projets structurants pour le rayonnement de la ville et du territoire». Axa, dont l'apport financier n'a pas été précisé, s'est dit «fier de s'associer à la construction de la Tour Triangle : un projet phare pour la ville de Paris et sa région, un lieu particulièrement innovant et qui bénéficiera des meilleures certifications environnementales»

  • LA TOUR TRIANGLE A COTE DE VANVES SEMBLE AU POINT MORT

    A tel point que la mairie de Paris a lancé le semaine dernière, un ultimatum pour la signature du bail : Emmanuel Grégoire, 1er adjoint au Maire d’Anne Hidalgo, a annoncé qu'Unibail devait signer le bail à construction de la tour Triangle d'ici fin octobre. Sinon le projet serait remis en question et revu.

    «Le porteur de projet n'a pas du tout renoncé à le mettre en oeuvre», et une signature dans les temps pourrait entraîner le «démarrage des travaux assez tôt» dans le Parc des expositions de la Porte de Versailles,  le long du hall 1, où doit être érigée cette tour de 180 m de haut pour 42 étages. Dans ce cas, le chantier pourrait commencer au premier trimestre 2022. Mais ce projet est rejeté par l'ensemble des habitants du quartier «parce qu'il va altérer le paysage urbain» seloon Philippe Goujon, maire du XVe.  Mais si Unibail «ne réunissait pas les conditions qui lui permettraient de signer le bail, nous travaillerions à l'évolution du projet», a dit Emmanuel Grégoire, y voyant un "moment de vérité".

    Réagissant à l'ouverture en juin, par le Parquet national financier (PNF), d'une enquête préliminaire pour «favoritisme» et «recel de favoritisme , Emmanuel Grégoire a dit n'avoir reçu «aucune demande de la justice» et être «très serein car la nature des faits visés semble exactement la même que celle contenue dans la plainte déposée en 2018 par deux associations d'opposants et qui n'avait donné lieu à aucune procédure judiciaire». La maire LR du VIIe arrondissement de Paris Rachida Dati avait fait en juillet 2020 un signalement à la justice sur ce projet, tandis que l'association Anticor avait déposé une plainte avec constitution de partie civile en février 2021. Les écologistes ont redit leur opposition à un projet de moins en moins rentable. «On pourrait avoir une très bonne surprise comme avec la Gare du Nord, dont le projet de modernisation vient d'être abandonné en raison d'un dérapage des coûts et du retard pris dans les travaux»

    Ainsi l’abandon du projet n’est plus un sujet tabou, pour ses différentes raisons. D’autant plus que la crise du Covid a bouleversé le marché de l’immobilier d’entreprises et un bâtiment - qui doit comprendre 92 000 m2 de bureaux, alors que le télétravail et les lieux de coworking sont en pleine expansion - pourrait apparaître moins opportun d’ici quelques années. Sans compter l’explosion des coûts. Le projet initialement annoncé à 500 M€ aurait, depuis, été réévalué à 700 M€. Une bien mauvaise nouvelle alors que le groupe Unibail  s’est engagé dans une vaste campagne de désendettement et a subi de lourdes pertes ces deux dernières années. Ses centres commerciaux ont dû rester fermés et la foncière a dû concéder des baisses de loyers pour les commerçants. Sans compter le manque à gagner sur les recettes de parkings ou la publicité dans ses locaux.

  • VANVES ET LA TOUR TRIANGLE : Plainte pour délit de favoritisme déposée par l’association Anticor

    Une information est passée inaperçue ses dernirs jours :  Anticor accuserait la mairie de Paris d’avoir avantagé irrégulièrement le promoteur immobilier Unibail-Rodamco, lors du renouvellement du contrat d’exploitation du Parc des expositions de la Porte de Versailles. L’association a déposé plainte pour «délit de favoritisme» auprès du Parquet national financier (PNF). Une plainte qui s’appuie sur le rapport de la chambre régionale des comptes (CRC)  d’Île-de-France (IDF)  sur la gestion du Parc des expositions qui avait été publié juste avant les vacances d’été et fait l’objet d’un débat au Conseil de Paris, où R.Dati (LR) avait indiqué qu’elle ferait un signalement au parquet de Paris et au PNF.

    Au centre des critiques : la décision par la ville de mettre fin au contrat de concession historique de Viparis qui courait depuis 1987, le 31 Décembre 2014, dix ans l’échéance, largement compensée par l’attribution d’une nouvelle concession votée en Juillet 2013. Mais du fait de l’annulation du premier contrat, la mairie avait versée une rupture d’indemnité de 263 M€. Or la CRC IDF faisait remarquer que «cette indemnisation, qui a plombé les finances de la Ville, aurait pu être évitéée". D'autant plus que Viparis n'a justifié «d’aucun préjudice de manque à gagner» selon ses magistrats.

    Mais ce n’est pas tout, pour ce nouveau contrat, la ville a été contrainte mettre en place la procédure de mise en concurrence prévue dans le Code des marchés publics, afin d’assurer l’égalité entre candidats prestataires.  Selon Anticor, celle-ci ne s’est pas déroulée conformément aux règles légales : «Ce processus (...) avantageait très fortement la candidature de Viparis, l’unique autre prétendant, le géant lyonnais de l’événementiel GL Events, aurait, au contraire, été largement défavorisé ». Tout en remarquant que «le montant du droit d’entrée réclamé aux deux candidats, 263 M€, était parfaitement égal à l’indemnité de résiliation versée par la capitale à Viparis». Et en soulignant «qu’en accordant à la société Viparis de s’acquitter de son droit d’entrée sous la forme d’une renonciation à réclamation de la créance d’indemnisation, laquelle créance est par ailleurs fortement contestable, et en modifiant en conséquence les conditions initiales du marché, la Ville de Paris a accordé à l’un des candidats un avantage injustifié en violation de la réglementation alors en vigueur».

    Et la CRC IDF remarquait que «la ville n’a[vait] pas été en mesure de justifier (...) le montant de 263 M€ du droit d’entrée demandé au nouveau contractant dans le cadre du bail emphytéotique administratif (BEA) fixé à égalité parfaite avec l’indemnité de résiliation. En acceptant de compenser l’un par l’autre, elle a perdu de vue qu’elle n’était pas nécessairement tenue d’indemniser le délégataire de la concession résiliée avant l’échéance prévue. Elle s’est ainsi privée d’une ressource nette tout en provoquant une distorsion de concurrence pour l’attribution du nouveau contrat». Ce qui n’a pas échappé à l’association Anticor  pour laquelle les faits reprochés à la Ville de Paris suffisent à caractériser le délit pénal de favoritisme. Réaction de la mairie de Paris : «Si la CRC estimait que des faits de favoritisme avaient été commis, elle aurait pu saisir le parquet au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale, bien avant le courrier de Rachida Dati»…et le dépôt de plainte d’Anticor